Les aliments du cheval : les bases d’une nutrition équilibrée
L’alimentation du cheval est un pilier central de sa santé et de son bien-être. Pour assurer santé et performance, il est essentiel de comprendre les différents types d’aliments qui composent son régime. Quels sont les aliments de base pour ton cheval ? Quels apports nutritifs essentiels offrent-ils ? Cet article explore les trois grandes catégories alimentaires : le fourrage, les aliments concentrés et les compléments minéraux et vitaminiques (CMV).
Il est basé sur l’épisode 2 du podcast « Le bonheur est dans le foin » que tu peux écouter sur toutes les plateformes d’écoutes (Spotify, Deezer, Apple podcast, etc) ou ci-dessous.
Le fourrage, l'indispensable des aliments du cheval !
Pourquoi le fourrage est indispensable ?
Le fourrage est l’aliment principal du cheval.
Constituant plus de 70 % de sa ration quotidienne, il est une source essentielle de fibres, de minéraux et d’énergie. Un cheval de 500 kg doit consommer au moins 12 à 15 kg de fourrage par jour.
Ce besoin n’est pas facultatif.
En l’absence de fourrage en quantité suffisante, le risque de problèmes digestifs et de comportements anormaux augmente considérablement.
Les ulcères gastriques, par exemple, sont fréquents chez les chevaux privés de nourriture pendant plus de 3 heures. C’est pourquoi il est crucial de veiller à ce que ton cheval ait un accès constant à du foin ou de l’herbe.
Comment choisir un bon fourrage ?
Un bon fourrage est facile à identifier : il sent bon, ne présente pas de moisissures et oscille entre des teintes vertes et jaunes. Un fourrage de mauvaise qualité, avec des traces blanches ou noires, peut causer des troubles digestifs graves.
Chaque cheval a des besoins spécifiques. Un fourrage riche en protéines convient à une poulinière en lactation, mais peut être dangereux pour un shetland, risquant une fourbure. L’adaptation à chaque cheval est donc primordiale.
Peser les quantités est également crucial, car l’estimation visuelle est souvent trompeuse. Pour les chevaux en paddock, assure-toi que l’herbe ou le foin est toujours disponible, même si cela nécessite des ajustements réguliers.
Les différents types de fourrage
Le fourrage ne se limite pas au foin. L’herbe fraîche, la paille et même les branchages font partie de cette catégorie.
Chaque type possède des caractéristiques spécifiques. Par exemple, la paille est pauvre en énergie et convient aux chevaux en surpoids, mais ne doit pas excéder 30 % de la ration totale.
Les branchages, encore plus pauvres en énergie, sont utiles pour les chevaux nécessitant une gestion stricte de leur poids.
L’herbe en pleine croissance est riche en énergie, idéale pour les chevaux ayant de grands besoins énergétiques, comme une poulinière ou un cheval très actif.
En résumé, le choix du fourrage doit être adapté aux besoins spécifiques de chaque cheval, en tenant compte de son état de santé, de son activité et de ses besoins nutritionnels.
Les aliments concentrés, un soutien complémentaire facultatif
Qu’est-ce qu’un aliment concentré pour cheval ?
Les aliments concentrés sont des sources d’énergie et de protéines sous une forme dense, permettant d’apporter beaucoup de nutriments dans un petit volume. Ils sont utiles lorsque le fourrage seul ne suffit pas à couvrir les besoins énergétiques du cheval.
Les céréales comme l’orge ou l’avoine, ainsi que les légumineuses comme la luzerne, sont les principaux concentrés utilisés.
Les mélanges commerciaux sont aussi courants, apportant des nutriments ciblés selon les besoins.
Ces aliments doivent être donnés avec précaution : ils ne doivent jamais représenter plus de 30 % de la ration quotidienne totale. Leur rôle est de compléter le fourrage, pas de le remplacer.
Quand et pourquoi donner des concentrés ?
Les concentrés sont particulièrement utiles pour les chevaux à fort besoin en énergie.
Ils aident aussi les chevaux en sous-poids à reprendre du poids.
Cependant, tous les chevaux n’en ont pas besoin. Un shetland ou un cheval au pré en bonne santé, avec suffisamment de fourrage, n’a pas besoin de concentrés supplémentaires.
Leur excès peut causer des troubles métaboliques graves, comme la fourbure ou les ulcères gastrique.
L’important est d’évaluer précisément les besoins de ton cheval et de lui fournir la quantité appropriée de concentrés, en évitant les excès.
Les erreurs courantes à éviter
L’erreur la plus fréquente est de suralimenter son cheval en concentrés.
Beaucoup de propriétaires pensent, à tort, que plus d’énergie signifie meilleure performance. En réalité, un excès peut causer des troubles digestifs, des coliques ou des déséquilibres nutritionnels.
Une autre erreur est de négliger la qualité des concentrés.
Tous les mélanges commerciaux ne se valent pas. Il est essentiel de lire attentivement les étiquettes et de choisir des produits adaptés aux besoins spécifiques de ton cheval.
Enfin, la transition vers un nouvel aliment concentré doit être progressive, sur au moins une semaine, pour éviter les troubles digestifs.
Les compléments minéraux et vitaminiques (CMV), l'indispensable oublié de l’équilibre nutritionnel
Pourquoi les CMV sont-ils essentiels comme aliments pour ton cheval ?
Les compléments minéraux et vitaminiques (CMV) sont souvent considérés comme la touche finale d’une alimentation équilibrée pour les chevaux.
Mais pourquoi sont-ils si importants ? Bien que le fourrage et les concentrés apportent l’essentiel des besoins nutritionnels, ils ne suffisent pas toujours à couvrir toutes les exigences en vitamines et minéraux. Le CMV comble ces lacunes, en veillant à ce que ton cheval dispose de tous les éléments nécessaires pour fonctionner de manière optimale.
Une carence en minéraux comme le calcium ou le magnésium peut entraîner des problèmes osseux, tandis qu’un manque de vitamines peut affecter l’immunité, l’énergie et même le comportement.
Chaque cheval a des besoins spécifiques selon son âge, son activité et son état de santé. Sans CMV adapté, la plupart des rations restent incomplètes.
Quels sont les principaux minéraux et vitamines ?
Les minéraux essentiels comprennent le calcium, le phosphore, le magnésium, le sodium, le cuivre ou encore le zinc. Chacun joue un rôle précis.
Par exemple, le calcium et le phosphore sont indispensables à la solidité des os. Un déséquilibre entre ces deux éléments peut entraîner des fragilités osseuses, surtout chez les jeunes chevaux en croissance. Le magnésium, lui, intervient dans la détente musculaire. Une carence peut causer des crampes ou un cheval nerveux.
Quant aux vitamines, les plus importantes sont les vitamines A, D, E et celles du groupe B. La vitamine A contribue à une bonne vision et à la régénération cellulaire.
La vitamine E est un puissant antioxydant, essentiel pour les chevaux de sport afin de prévenir les dommages musculaires. Enfin, les vitamines B soutiennent le métabolisme énergétique et l’état général du cheval.
Les erreurs à éviter avec les CMV
L’une des erreurs les plus courantes est de penser qu’un CMV universel convient à tous les chevaux. En réalité, chaque cheval est unique. Une sur-supplementation en minéraux peut causer des déséquilibres. Par exemple, trop de calcium peut perturber l’absorption du magnésium. De même, donner un CMV sans analyser la ration existante peut conduire à des excès inutiles.
Une autre erreur est d’oublier la régularité : un CMV ne fonctionne que s’il est administré de manière constante. Le distribuer de façon occasionnelle ne comble pas les besoins nutritionnels.
Enfin, veille à ne pas confondre CMV et complément alimentaire. Un CMV est destiné à équilibrer la ration, tandis qu’un complément cible des besoins spécifiques (articulations, digestion, etc.).
Comment choisir le bon CMV ?
Le choix d’un CMV ne se fait pas au hasard. Il doit être adapté aux besoins spécifiques de ton cheval, en tenant compte de son mode de vie et de son alimentation de base.
Choisir un bon CMV demande d’apprendre à observer ton cheval pour déceler les signes de carences.
Tu pourras ensuite te plonger dans les calculs de ration pour équilibrer parfaitement la ration de ton cheval !
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